Comment améliorer mon DPE en dépensant le minimum - 05/12/2023

Une mauvaise note en DPE et ce sont des projets de mise en location qui peuvent être remis en cause. Une classe G + ( > 450 kWh/m².an) et c'est une interdiction de louer qui s'applique. Il en sera de même pour la classe G en janvier 2025, pour la classe F en janvier 2028 et en classe E dès janvier 2035. Pour la vente, depuis le 1er avril 2023 les maisons et immeubles F et G doivent présenter un audit énergétique dans lequel seront précisés les travaux permettant d'atteindre des niveaux de consommation acceptables. Il est donc important de savoir sur quelles caractéristiques le DPE est calculé pour savoir comment présenter les justificatifs essentiels à son établissement. On pense d'abord à toutes les factures de travaux d'amélioration énergétique, mais on oublie que le DPE est construit sur de nombreuses informations par défaut. La méthode de calcul attribue des valeurs par défaut lorsque celles-ci ne sont pas disponibles et c'est le cas de la perméabilité à l'air. D’autant plus que depuis la réforme du DPE de 2021, la nouvelle valeur par défaut est très pénalisante. Il devient donc très intéressant de se pencher sur cette caractéristique de votre logement.

Jointement fenêtre sur gros-oeuvre

Qu'est-ce que la perméabilité à l'air ?

C'est en quelque sorte la quantité d'air qui entre et sort du bâtiment de manière incontrôlée. Les matériaux, les équipements et les fermetures d'une enveloppe de bâtiment ne sont pas étanches, et les défauts de mise en œuvre ou même la porosité des matériaux ont une incidence sur le flux d'air. Ce phénomène contribue à l'aération des vieux bâtiments qu'on qualifie souvent de "respirant", mais avec les moyens de chauffage et de ventilation modernes, il est le plus souvent indésirable et parasite le bon fonctionnement thermique du logement. On procède donc à une mesure de perméabilité à l'air afin de définir précisément un débit en ayant pris soin de boucher tous les réseaux aérauliques type VMC ou aération par conduit. La réglementation française de perméabilité à l'air prévoit de mesurer le débit sous une pression de 4 pascals et définit une mesure exprimée en mètre cube par heure par m² de surface extérieure (m3/h.m²). Le test d'étanchéité à l'air est obligatoire pour les bâtiments résidentiels dont le permis de construire a été déposé après le premier janvier 2013. La valeur pour les bâtiments neufs doit se situer en dessous de 0,6 m³/h.m² pour les maisons individuelles et en dessous de 1 m³/h.m² pour les logements en immeuble collectif.

Quelle valeur est considérée par défaut si je ne dispose pas d'une mesure de perméabilité à l'air ?

Dans le cadre de la RT 2012, les exigences de perméabilité sont contrôlées par un opérateur autorisé par le ministère en charge de la construction. Dans le cadre de la RT 2012, le constructeur peut s'affranchir de cette mesure si le chantier a été suivi par un organisme certificateur accrédité et conventionné avec le ministère. Les bâtiments ayant reçu le label RT 2012 ne sont donc pas tenus de présenter une mesure de perméabilité puisque les valeurs maximums sont définies de facto. Par contre, pour tous les autres logements, le moteur de calcul ne fait aucune différence entre un logement construit au 17ᵉ siècle et un logement de 1974. Les valeurs sont de 4.6 m³/h.m² pour les appartements, et 3,3 m³/h.m² pour les maisons individuelles. Ces valeurs sont très pénalisantes dans la plupart des cas, et une petite amélioration de 2 m³/h.m² peut faire évoluer le DPE d’une à deux classes.

  • Pour les logements d'avant 1948 équipés d'isolation pour plus de 50 % de la surface déperditive, la valeur est ramenée de 4,6 à 2 m³/h.m². Pour les logements d'entre 1948 et 1974, la valeur est ramenée à 1,9 m³/h.m².
  • Pour les bâtiments d'avant 1948 équipés de joints sur les huisseries extérieures, la valeur passe de 4,6 à 2,5 m³/h.m².

Dans le cas où les deux caractéristiques sont constatées, la valeur la plus favorable est conservée.

Quelles sont les principales sources de fuite d'air ?

Les relevés de perméabilité à l'air mettent en évidence les principales causes de fuite d'air. Trois causes sont identifiées :

  • Le vent
  • L'effet de tirage ou effet cheminée
  • La dépressurisation

Le vent

Le vent soufflant sur un mur provoque une pression sur le mur qui s'oppose à lui, et une dépression sur le mur opposé. Ces phénomènes provoquent une entrée de l'air qui s'infiltre par le plus petit interstice du mur exposé et une fuite de l'air intérieur sur le mur en dépression.

L'effet de tirage

Le tirage est causé par une différence de densité de l'air en fonction de sa température. L'air chaud est moins dense du fait de sa dilatation, et s'élève vers les hauteurs du bâtiment, créant ainsi une dépression dans les niveaux inférieurs. L'effet de tirage mène à des fuites d'air vers l'extérieur. Ce phénomène ne concerne plus les bâtiments à plusieurs

La dépressurisation

Il s'agit là de la troisième source de fuite d'air. Celle-ci est volontaire puisqu'il s'agit de renouveler l'air intérieur par un système de ventilation. Elle ne sera donc pas considérée dans une mesure de perméabilité à l'air et ne pénalise aucunement le calcul du DPE, son débit entrant généralement, sauf erreur de mise en œuvre, égal au débit sortant. Cependant, il sera intéressant de contrôler le réseau aéraulique afin de vérifier qu'il n'existe pas de déséquilibre du système de ventilation.

Quels sont les principaux défauts de perméabilité à l'air ?

Le principe d'une bonne isolation d'un mur est de retenir un air captif immobile. Le moindre courant d'air provoque une altération de l'effet isolant d'une lame d'air. On apportera donc une attention toute particulière aux interstices et ouverture dans le doublage des murs. Les liaisons sont particulièrement visées. Voici les principales causes de défaut d'étanchéité à l'air :

  • Mauvaise jonction plancher/doublage de mur (attention aux joints de carrelage)
  • Mauvaise jonction plancher/plinthes
  • Mauvaise jonction plafond/doublage de mur
  • Non-obturation des fourreaux et des plots de prises et interrupteurs électriques (y compris les passages de réseau fibre, télécoms, alarme, sonnette, etc.)
  • Non-obturation des passages de câble électrique (plafonnier, applique, etc.)
  • Défaut de joint de pourtour des dormants d'huisserie extérieure avec le gros œuvre
  • Mauvaise jonction des coffres de volets roulants avec le gros œuvre
  • Non-obturation de l'ouverture sur le tableau électrique
  • Non-obturation des passages de canalisation (mousse déformable pour les réseaux de chaleur)
  • Absence de joint sur une trappe de visite (grenier, VMC, canalisation, baignoire…)
  • Traversée de plancher
  • Les baies coulissantes (les rails sont par essence de très mauvais joints d'étanchéité)

Comment détecter les défauts d'étanchéité de l'enveloppe du bâtiment ?

Le plus évident est de mesurer la perméabilité à l'air en réalisant un test d'infiltromètrie. Ce test permet de mesurer le débit et donc de donner une valeur pour le calcul du DPE en lieu et place de la valeur par défaut. Il permet aussi de localiser les entrées d'air indésirables et d'agir par la suite en les éliminant. Le test est réalisé en installant une porte soufflante qui permet de mettre le logement en surpression ou dépression. Avant le lancement du test, le technicien condamne toutes les canalisations, aérations et systèmes de ventilation. Les portes intérieures sont ouvertes à l'exception de la porte des WC. Une fois la soufflerie activée, le technicien pourra localiser les fuites à l'aide d'un anémomètre, de fumées artificielles pour suivre les fuites.

Comment le test d'infiltrometrie peut-il améliorer mon DPE ?

Vous l'aurez compris, la valeur par défaut de la perméabilité à l'air pénalise le DPE, surtout pour les logements anciens. Un test d'infiltrométrie permettra déjà de mettre une valeur exacte dans le rapport du DPE. Si cela ne suffit pas, il permettra de réaliser quelques petits travaux d'étanchéité (jointement de plaques de plâtre, mauvais comblement des espaces entre les huisseries et le mur, absence de joint sur trappe de visite du grenier…)

Par exemple, sur un appartement d'avant 1948, classé en F avec une valeur par défaut à 4,6 m³/h.m² le DPE était à 351 kWh/m².an, en réalisant des tout petits travaux de quelques dizaines d'euros (joints sur fenêtres et porte amenant la valeur par défaut à 2,5) le DPE est passé en E avec une consommation de 326 kWh/m².an. Après une mesure d'infiltrométrie définissant un débit de 1,65 m³/h.m², la consommation conventionnelle est descendue à 307 kWh/m².an.


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