Pourquoi deux logements voisins de même surface n'ont pas le même DPE ? - 12/09/2022

D'un appartement à l'autre dans un même immeuble, le résultat du DPE peut être différent. C'est d'ailleurs le contraire qui devrait être étonnant. En effet, le DPE recense les moyens de production de chauffage, et les déperditions. Plus la surface d'échange thermique est importante et plus, il faudra chauffer le volume. C'est là qu'intervient la notion de compacité thermique du logement. Dans le même immeuble, l'indice de compacité peut varier d'une manière majeure d'un logement à l'autre, même si ceux-ci sont de même surface, et sont chauffés de la même manière. 

Façade immeuble

Le DPE considère les matériaux de construction, d'isolation, les équipements, les menuiseries extérieures et la ventilation. Mais, il prend surtout les surfaces déperditives des murs, planchers et plafonds. 

Qu'est-ce que la compacité thermique ? 

La forme du logement a-t-elle une conséquence sur le DPE ?

Conclusion

 

Qu'est-ce que la compacité thermique ? 

L'indice de compacité est une notion géométrique permettant d'optimiser le volume intérieur en fonction de sa forme. Il est très utilisé en packaging pour minimiser les coûts de stockage et de transport. Pour un volume donné, la surface des parois doit être la plus petite possible. 

Appliqué au bâtiment et à l'efficacité énergétique, le principe reste le même. Laissons de côté les formes architecturales exceptionnelles comme la sphère qui présente le meilleur indice et attachons-nous aux formes plus classiques du parallélépipède. L'indice de compacité d'un cube sera égal à la somme des surfaces des faces (Sp), divisé par son volume (V). Ce qui donne les valeurs suivantes :

Un cube de 1 mètre de côté à un facteur Sp/V  (Six faces de 1 m2 / 1 m3) = 6

Un cube de 2 mètres de côté à un facteur Sp/V :  (6x4) / 8 = 3

Un cube de 3 mètres de côté à un facteur Sp/V :  (6x9) / 27 = 2 

et ainsi de suite…

Si l'on transpose à la thermique du bâtiment le principe de compacité, on conservera seulement les surfaces déperditives et non pas le volume, mais la surface habitable. La formule restera la même, mais les termes seront adaptés au résultat du DPE qui finalement restitue un résultat reflétant la déperdition d'énergie sur une surface habitable. On aura donc des surfaces déperditives (Sd) sur une surface habitable (Sh). Sd étant la somme des surfaces portant sur l'extérieur ou sur des locaux non chauffés, et Sh la surface habitable du logement. Il s'agit de l'indice brut qui peut être pondéré par les ponts thermiques en fonction de la nature de la construction. 

Prenons l'exemple d'un logement de 100 m² et une hauteur sous plafond de 2,50 m, avec 4 cotés de 10 m dont 2 portent à l'extérieur, un sur un local chauffé et le dernier sur un local non chauffé. 

Sd/Sh = [3x(10x2.5)] / 100 = 0.75

Indice de compacité thermique

  • La série 1 correspond à appartement avec une hauteur sous plafond de 2,40 m et 2 murs portant sur l'extérieur. 
  • La série 2 correspond à appartement avec une hauteur sous plafond de 2,50 m et 2 murs portant sur l'extérieur. 
  • La série 3 correspond à appartement avec une hauteur sous plafond de 2,40 m et 3 murs portant sur l'extérieur. 
  • La série 4 correspond à appartement avec une hauteur sous plafond de 2,50 m et 3 murs portant sur l'extérieur. 
  • La série 5 correspond à appartement avec une hauteur sous plafond de 2,40 m et 4 murs portant sur l'extérieur. 
  • La série 6 correspond à appartement avec une hauteur sous plafond de 2,50 m et 4 murs portant sur l'extérieur. 

 

La forme du logement a-t-elle une conséquence sur le DPE ? 

 

Conclusion : le facteur le plus déterminant est bien la surface déperditive. La hauteur sous plafond est un facteur aggravant parce qu'elle accentue la surface déperditive. Cependant, presque insignifiant, surtout si l'on considère une variation de 2,40 à 2,50 mètres pour la majorité des logements. On s'attachera plus particulièrement au périmètre linéaire qui est le plus représentatif. D'autant que ce linéaire sera considéré en plus pour les ponts thermiques du plancher et du plafond.

À surface égale, la forme du logement donnera un linéaire différent selon qu'elle est compacte ou étirée, simple ou complexe. 

Prenons l'exemple d'une surface habitable de 100 m².

Pour une maison carrée de 10 x 10 le linéaire est de 40 mètres, 

Pour une maison rectangulaire de 7,50 x 13,33 le linéaire est de 41.66 mètres. 

Pour une maison en L le linéaire sera de 46,19 mètres. 

Pour une maison en X le linéaire sera de 53,64 mètres. 

Pour une maison carrée avec un patio de 9 m² le linéaire sera de 54,43 m². 

 

Forme et compacité des maisons

 

Conclusion :

Plus le logement aura un indice de compacité thermique élevé, plus il sera énergivore. L'indice de compacité augmente avec le périmètre des murs exposés à l'extérieur. Les façades complexes augmentent le périmètre, et donc les surfaces déperditives et les ponts thermiques. L'indice de compacité thermique ne remplace pas le DPE, il donne juste une indication qui peut expliquer qu'entre deux logements voisins et de surface identique, le résultat sera différent. Pensez à privilégier les formes simples et avec le moins de murs exposés à l'extérieur. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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